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Djokovic, les espoirs d’une résurrection


« Je ne ressens plus cette joie intérieure de jouer », avait déclaré Novak Djokovic quelques mois après avoir remporté son premier Roland Garros, l’unique Grand Chelem qui manquait à son palmarès. C’était en 2016 et pourtant, presque deux ans plus tard, rien n’a vraiment changé. On n’a jamais revu le vrai visage du Djoker depuis son titre à Paris. Preuve par les chiffres, depuis son élimination au 3e tour de Wimbledon par l’Américain Sam Querrey en 2016, Djokovic n’a remporté seulement que deux tournois mineurs. Lui qui avait survolé le tennis mondial en enchainant le plus grand nombre de victoires consécutives en Grand Chelem entre Wimbledon 2015 et cette défaite à Wimbledon 2016 n’est plus que l’ombre de lui-même. Les raisons d’un changement si brutal sont difficiles à éclaircir. Djokovic reviendra-t-il à son meilleur niveau ? Remportera-t-il de nouveau un titre du Grand Chelem ? Bien que ces questions soient sans réponses à l’heure actuelle, essayons de nous aventurer dans le cerveau du Serbe pour y dénouer certaines ficelles.

Il est simple d’identifier un champion lorsque l’on évoque la liste de ses titres ou de ses records. Pourtant, on ne le reconnait paradoxalement jamais aussi bien que pendant ses moments de doutes. Novak Djokovic en est le parfait exemple. « En réalité, on sait seulement quand on sait peu. Avec le savoir augmente le doute », disait le romancier Allemand Johann Wolfgang. Pour ces joueurs dont la remise en question est permanente pour évoluer au plus haut niveau, le doute est donc essentiel s’il est maitrisé, ce qui ne semble plus être le cas ces derniers temps chez Novak. Car le plus grand talent du Serbe ne réside pas dans son magnifique passing de revers en bout de course, mais bien dans sa capacité à continuellement entretenir cette rage de vaincre qui est la sienne. Comme tous les grands champions, Djokovic a su se renouveler pour garder cette constance qui fût la sienne au sommet du tennis mondial. Ses douze titres du Grand Chelem glanés en sont témoins, il n’a jamais cessé de regarder encore et toujours plus haut. Dans les étoiles après avoir remporté Roland Garros, sa vision s’est soudainement assombrie. L’exigence dont il a fait preuve toutes ces années pour atteindre ses objectifs s’est transformée en « devoir accompli », et la motivation s’en est allée. La flamme qui l’animait s’est éteinte petit à petit, jusqu’à ne faire que de faibles étincelles le mois dernier, avec deux défaites en deux matchs à Indian Wells et Miami. Djokovic a bien tenté de souffler sur les braises en recrutant dans son staff un certain Pepe Imaz, prôneur de la méthode « amour et paix intérieur », mais le feu ne s’est jamais rallumé. Pourtant, cette force profonde qui l’anime vers la victoire est toujours présente, elle ne peut pas disparaitre. Elle reste enfouie au fond de lui. Il doit désormais mener un nouveau combat jusqu’ici inconnu, celui de retrouver le plaisir de jouer. Il lui faudra évidemment passer outre les frustrations qui vont continuer de le ronger, et peut-être aura-t-on la chance de revoir la meilleure face du Djoker.

A l’aube de sa saison sur terre battue, Nole a fait revenir à ses côtés son entraîneur de toujours, Marian Vajda. Une association qui a vu éclore le champion depuis 2007. Djokovic avait pourtant décidé de s’en séparer il y a un peu moins d’un an. De retour, l’entraîneur slovaque se doit d’offrir plus qu’un second souffle à son protégé, une seconde carrière. A bientôt 31 ans, Novak Djokovic doit prouver qu’il est une de ces légendes qui défient le temps et l’histoire. Un certain Roger Federer, maître en la matière, en sait quelque chose…

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